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Le Malawi renonce à accueillir un sommet de l'UA avec le président soudanais

 


BLANTYRE (Malawi) - Soucieux de son image internationale,le Malawi a renoncé vendredi à accueillir le sommet de l'Union africaine (UA) prévu à la mi-juillet pour ne pas avoir à inviter le président soudanais Omar el-Béchir, sous le coup d'un mandat d'arrêt international pour génocide.

 


"Le conseil des ministres s'est réuni ce jour et a décidé qu'il n'avait pas l'intention d'accepter les conditions de l'Union africaine, et que, pour cette raison, le Malawi n'accueillera pas le sommet" prévu du 9 au 16 juillet à Lilongwe, la capitale malawite, a annoncé le vice-président Khumbo Kachali dans une allocution radiodiffusée. Le gouvernement malawite a déjà fait part de sa décision à l'UA, a-t-il précisé.

 

M. Kachali a expliqué que le pays avait été sommé par la Commission de l'UA d'inviter tous les chefs d'Etat du continent, y compris le président soudanais. "La Commission a dit que si le Malawi n'était pas disposé à accueillir el-Béchir, le lieu devrait être déplacé vers un autre pays", a-t-il dit, ajoutant que le sommet serait organisé par l'Ethiopie.

 


Le président soudanais est depuis 2009 sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) qui l'accuse de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis à l'encontre des habitants du Darfour, une région de l'ouest du pays.

 

Or, le Malawi a ratifié le statut de Rome, fondateur de la CPI, ce qui l'oblige en théorie à arrêter M. el-Béchir en cas de venue sur son territoire. Ne disposant pas de sa propre force de police, la Cour dépend de la coopération des Etats pour interpeller ses suspects.

 

Le gouvernement soudanais avait indiqué jeudi avoir demandé à l'UA de tenir son sommet à Addis Abeba, où est basée l'organisation panafricaine, afin qu'Omar al-Béchir puisse y participer.

 


Début mai, la nouvelle présidente du Malawi, Joyce Banda, avait souhaité que M. el-Béchir ne vienne pas, afin de ne pas mécontenter les bailleurs de fonds internationaux avec qui elle essaie de recoller les morceaux, après des mois d'isolation qui ont laissé son très pauvre pays exsangue.

 

 

 

                                                                                                                                                  Angop

 


 

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