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AIDE AU DÉVELOPPEMENT EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Por Edouard Nekaka

Que pensez-vous de cette réflexion concernant l'aide au développement en Afrique, publiée dans un journal tessinois (journal del popolo) du 03.12.2014 dont l'auteur se nomme, Pedro Da Costa Ranca, un citoyen suisse d'origine angolaise.


Bonne lecture et j'attends vos réactions?

1) L’Aide au développement des pays pauvres : « Le tout ou rien est impossible là où la corruption est endémique »


La politique du « tout ou rien » est impossible dans des pays où la corruption est un mal endémique. Il y a des pays corrompus et misérables, et d’autres tout autant corrompus qui se développent. Devons-nous mener un combat éthique ou un combat pour le développement ? Il n’est pas possible de réussir des projets *propre* quand le milieu est corrompu. Devons-nous alors arrêter toute aide à ces pays ?
Globalement, les progrès sont réels. Regardez l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives. Il y a dix ans, jamais le Cameroun, le Gabon ou le Congo n’auraient accepté de discuter de transparence dans ces secteurs.


Est-ce-que peut-on croire que les objectifs du Millénaire, qui visent notamment à réduire de moitié la pauvreté dans le monde d’ici à 2015, seront atteints ? Selon la réponse de Mr. Jean-Michel Severino, directeur général de l’Agence française de développement, dit ceci : Un grand nombre d’entre eux sera atteint, mais pas tous et pas pour tous les pays. Mais relativisons d’avance les échecs. Le Burkina Fasso a amélioré son taux de scolarité de façon spectaculaire, mais il parait de si bas qu’il ne parviendra pas aux objectifs. Il serait injuste de lui dire qu’il a failli.


Au total, les seules régions qui stagneront sont en situation de conflit armé, c’est-à-dire le Darfour (soudan) ou la Corne de l’Afrique.


Dans les pays pétroliers, la croissance sera au rendez-vous, tout comme chez les « stars » non pétrolières tels le Mozambique, l’Ouganda, le Ghana et le Sénégal. Les conditions de vie s’amélioreront aussi chez les pays qui croissent au rythme de 4% à 5%, comme l’ensemble du Sahel.
On le voit, il n’y a pas une Afrique, mais un patchwork de pays dont le développement tourne autour de 5%, ce qui ne rend pas du tout pessimiste, mais ce qui disqualifie les solutions toutes faites et les discours simplistes.

2) Nous avons fini par comprendre que l’aide au développement ne fonctionne pas bien si elle est conçue et mise en œuvre comme un exercice économique limité. Il est devenu encore plus évident que les attitudes politiques et les prédispositions culturelles affectent le comportement économique des individus et que l’histoire a modelé les institutions économiques des sociétés. Des facteurs, y compris les conditions de sécurité, jouent également un rôle dans la détermination du progrès économique, d’autant plus que la mondialisation entrelace étroitement le destin des nations.


Le développement, la démocratie et la sécurité sont inextricablement liés. On ne peut pas réduire la pauvreté sans une croissance économique durable, ce qui exige que les décideurs politiques prennent au sérieux le défi de construire une bonne façon de gouverner. En même temps, les démocraties jeunes et souvent fragiles ne peuvent pas être véritablement soutenues et les valeurs démocratiques répandues plus largement si nous ne travaillons pas de façon approfondie et judicieuse au développement économique. Aucun pays, quelle que soit sa puissance, ne peut assurer la sécurité de son peuple tant que le désespoir économique et l’injustice sont susceptibles de se mêler à sa tyrannie et au fanatisme. Le développement n’est pas un problème politique mineur, mais une question-clé pour la sécurité nationale. La pauvreté engendre la frustration et le ressentiment que les fabricants d’idéologie peuvent transformer en soutien, en particulier au sein de pays dans lesquels la pauvreté va de pair avec une absence de droits politiques et de libertés fondamentales. Le rapport entre pauvreté et absence de liberté n’est pas fortuit. Même si la présence de ressources façonne le développement, la pauvreté n’est pas inévitable dans les pays qui possèdent peu de ressources naturelles. Après tout, la Hollande et Venise dans le passé, Singapour et Israël aujourd’hui sont de petits territoires sans ressources naturelles importantes, mais qui n’ont souffert ni de pauvreté ni de manque de puissance.
La cause première de la pauvreté est l’injustice sociale et le mauvais gouvernement qui l’encourage. La pauvreté apparait et persiste là où 3) la corruption est endémique et où l’esprit d’entreprise est étouffé, là où l’équité de base apportée par l’autorité de la loi est absente. Dans de telles circonstances, la pauvreté est une atteinte à la dignité humaine, et c’est en elle que réside le germe naturel de la colère des hommes. L’Afrique ha besoin d’émanciper l’esprit des hommes de sorte que l’esprit d’entreprise, l’investissement et le commerce puissent prospérer. Cet objectif est la condition préalable indispensable du point de vue social et politique pour un développement durable. Le développement n’est pas seulement une tâche difficile et complexe, c’est aussi un travail énorme. La moitié de la population de cette planète, environs trois milliards d’individus vit dans la misère. Plus d’un milliard de personnes manquent d’eau potable ; deux milliards n’ont ni système sanitaire ni énergie électrique.
Le Sommet sur le financement du développement qui s’est tenu en 2002 à Monterrey, au Mexique, est parvenu à un nouveau consensus sur le développement. Ce consensus s’articule autour de trois points principaux : engagement partagé pour la croissance économique du secteur privé, développement social et gestion saine des ressources naturelles s’appuyant sur une bonne façon de gouverner et sur l’autorité de la loi. Le développement est une question importante et même cruciale. L’enjeu est de savoir si la mondialisation peut fonctionner pour un nombre suffisant de personnes selon des modes suffisamment variés, pour générer un monde à la fois stable et prospère.


L’amélioration d’ensemble ne doit pas occulter tous les maux (faim, maladies, guerres) et déficits (éducation, inégalité entre les sexes…) qui continuent à pénaliser le continent, de même qu’une corruption qui prévaut un peu partout.

Via Facebook/edouard Nekaka

L’amélioration d’ensemble ne doit pas occulter tous les maux (faim, maladies, guerres)

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