22 Septembre 2013
Siège de l'Union Africaine à Addis Abeba
De plus en plus opposée à ces procédures, l’Union africaine (UA) accuse la CPI, basée à La Haye (Pays-Bas), de se focaliser sur les poursuites visant des Africains, et lui avait déjà demandé d’abandonner les procès concernant le Kenya.
L’organisation pan-africaine demande désormais que les procès visant le président kényan Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto, jugés pour crimes contre l’humanité, se tiennent au Kenya.
Le sommet « consistera en un suivi de la décision prise en mai » par les dirigeants africains, « lorsqu’ils avaient
demandé à la Cour pénale internationale de donner au Kenya la possibilité d’enquêter et de juger les accusés», a indiqué à l’AFP le vice-président de
la Commission de l’UA Erastus Mwencha, lui-même kényan. Il a précisé que la réunion se tiendrait « début octobre » dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba, siège de l’UA.
Le président Kenyatta et le vice-président Ruto, comme l’animateur de radio Joshua Arap Sang, sont poursuivis
pour crimes contre l’humanité pour leur rôle présumé dans les violences ethniques ayant déchiré le Kenya
après l’élection présidentielle de 2007. En quelques semaines, les affrontements entre leurs ethnies
respectives, les Kikuyu et les Kalenjin, avaient fait au moins 1.100 morts et entraîné le déplacement de 600.000
personnes.
Début septembre, juste avant l’ouverture du procès Ruto-Sang, les députés kényans avaient voté un texte proposant de quitter le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI. Cette initiative
n’aura aucune influence sur les
procédures en cours, mais pourrait marquer le début d’un exode des Etats africains parties à la Cour.
Angop