Forum Angolano de Reflexão e de Acção.
29 Août 2012
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Paul Kagame et Bill Clinton
JOHANNESBURG - L'ancien chef d'état-major rwandais Kayumba Nyamwasa a failli être assassiné en Afrique du Sud en 2010. Au procès des six accusés, qui se tient depuis juillet 2011 à Johannesburg, il tente de se refaire une santé politique, tirant à boulets rouges contre le président Paul Kagame.
Lors des précédentes audiences, il a clamé qu'on avait voulu sa mort parce qu'"avec le temps, il défiait le pouvoir du président Kagame sur des choses qui méritaient des
changements".
Dans un entretien accordé à l'AFP, il affirme que cet assassinat raté, quatre mois après son arrivée en Afrique du Sud au terme d'un voyage rocambolesque et d'une traversée à la nage
épique, avait été savamment planifié et son ancien chauffeur et homme de confiance retourné contre lui.
Ce dernier, Richard Bachisa, est aujourd'hui dans le box des accusés, aux côtés de deux compatriotes rwandais et trois Tanzaniens, poursuivis pour tentative de meurtre et détention illégale
d'armes à feu et dont le procès doit reprendre mercredi. Ils plaident non coupables.
Le 19 juin 2010, l'ancien général avait été touché par balles à l'estomac devant son domicile de Johannesburg en Afrique du Sud, pays qui lui a consenti l'asile. L'ancien militaire, dont
l'extradition est demandée par l'Espagne et la France pour son rôle dans le génocide rwandais de 1994, se dit victime d'une persécution.
Le président Kagame s'est adressé en avril 2010 au parlement national disant qu'il allait l'écraser comme une mouche et dit-il à l'AFP, "dans les deux mois, on m'a tiré
dessus". "Des Rwandais sont victimes d'une chasse aux sorcières qui me vise personnellement, qui vise même mes amis", dit-il dans cet entretien.
Angop